Pour pratiquer seul, tenir un journal personnel des deuils et des célébrations est très important…
Que noter ? Voici quelques idées…
Célébrer tout d’abord ce qui vous a plu
Nous créons par nos pensées, nos paroles et nos actes.. Voici l’octuple sentier du Bouddha qui y fait aussi référence :
La compréhension juste, la pensée juste et aussi la pensée de bienveillance qui consiste à soulager la souffrance des autres et à contribuer à leur bonheur, la parole juste, l’action juste, les moyens d’existence justes, l’effort juste, l’attention juste et la concentration juste.
J’y ai rajouté les événements de la vie…
1. Célébrez vos pensées
Célébrez les pensées positives que vous avez eu dans la journée, aux moments que vous avez passés en évoquant des souvenirs agréables… Si vous pensez à un l’événement agréable, vous célébrez la vie.
2. Célébrez vos paroles
Ce que vous avez dit et qui vous a fait plaisir ou qui a fait plaisir à un autre. Par exemple :
- j’ai dit à ma fille que j’aimais échanger avec elle.
- j’ai pris le temps de répondre à mes mails de façon bienveillante.
Et célébrez ce que vous avez osez dire...
3. Célébrez vos actions
L’important est l’action. Qu’avez-vous fait sur cette terre qui a rendu votre vie ou celle d’un autre plus belle ? Comme le dit Marshall Rosenberg,
La joie la plus grande est celle que l’on ressent quand on a fait du bien pour quelqu’un d’autre.
Profitez de ces moments de bonheur pour les écrire et les célébrer.
Ce que j’ai fait pour moi
Voici des exemples de contribution envers soi :
- Je suis allé chez le coiffeur.
- Je suis allé chez un dentiste.
- Je suis allé au cinéma.
- J’ai pris une demi-heure pour moi.
- J’ai fait des exercices de yoga.
Notez les besoins personnels que vous avez satisfaits et célébrez-les !
Ce que j’ai fait pour les autres
Voici des exemples de contribution envers autrui :
- J’ai fait des courses pour ma voisine.
- J’ai aidé des étrangers dans le métro.
- J’ai passé une heure voir un ami malade.
- J’ai invité X à venir manger avec moi.
Notez les besoins personnels, en particulier celui de contribuer au bien-être d’autrui, que vous avez satisfaits et célébrez-les !
4. Célébrez les événements de la journée
Notez ce qui vous a fait plaisir…
- J’ai rencontré une vieille connaissance.
- Il a fait beau aujourd’hui.
Célébrez la joie de vivre…
Faites le deuil de ce qui ne vous a pas plu
Si vous faites le deuil, vous acceptez de lâcher prise et d’aller de l’avant. Alors, profitez-en.
1. Faites le deuil de vos pensées négatives
Observer sans juger est ce qu’il y a de plus difficile. Quand vous jugez, quelle est la peur, le besoin caché ? Voulez-vous vivre plus en paix, en harmonie, dans l’opulence ?
Notez ces besoins dans votre journal personnel. Et célébrez-les.
2. Faites le deuil des paroles que vous regrettez
Cela peut être des paroles que vous avez prononcées ou celles que vous avez reçues…
- j’ai dit à ma fille que j’aimais échanger avec elle.
- j’ai pris le temps de répondre à mes mails de façon bienveillante.
3. Faites le deuil des actions que vous regrettez
Vous êtes humain et vous pouvez vous pardonner les actions que vous regrettez. Vous avez toujours satisfaits un besoin en agissant. Par exemple, si vous avez bousculé une personne en vous amusant,
- Vous vouliez satisfaire un besoin de plaisir.
- Vous n’avez pas satisfait votre besoin de contribuer au bien-être d’autrui.
Célébrez les 2 besoins !
4. Faites le deuil des événements de la journée
Tout ne s’est pas passé comme vous le vouliez ? Célébrez la vie qui est en vous. Comme le disait Marc Aurèle :
Donnez-moi la sérénité d’accepter les choses que je ne peux pas changer, le courage de changer celles que je peux changer et la sagesse d’en voir la différence.
Et comme le disait Omar Khayam « Sois heureux un instant .Cet instant, c’est ta vie ».
Si vous avez d’autres idées, laissez-moi un commentaire..
Bonsoir ! Je ne comprends pas votre conseil relatif au 3ème point « Faites le deuil des actions que vous regrettez ». Au lieu de célébrer vos besoins destructeurs, pourquoi ne pas les remplacer par des besoins constructifs ? Même technique pour la pensée : on chasse l’obscurité (idées noires) en allumant simplement la lumière (idées roses).
Il n’existe pas de « besoins destructeurs ». Tout comportement possède une intention positive. Distinguez besoin (être en paix) et stratégie (fumer par exemple). Quand vous regrettez une action passée, il est important de célébrer le besoin satisfait par cette action et de faire le deuil du besoin insatisfait (contribuer au besoin d’autrui par exemple). MR déconseillait la formule « je suis désolé »….
Merci pour votre précision.
Si je comprends bien, vous distinguez besoin et désir. Le premier serait forcément positif, le second reléverait de la stratégie positive ou négative (au même titre que les sentiments, les paroles et les actes).
Prenons l’exemple concret d’un tueur et violeur en série. En cas de regret de sa part, quel besoin satisfait lui recommanderiez-vous de célébrer ? Et de quel besoin insatisfait devrait-il faire le deuil ?
Philippe, pour moi, le mot « désir » est trop vague. si je pouvais avoir des exemples…
Un « tueur » en série recherche l’amour. Dans certaines tribus, les personnes rappellent au « coupable » ce qu’il a fait de bien. C’est toute la philosophie de la justice réparatrice, favoriser la paix à long terme en réintégrant le Persécuteur et en protégeant la victime. MR disait aux personnes qu’ils voyaient en prison qu’ils avaient eu une bonne raison de commettre leur acte. Il va de soi qu’il faut abandonner tout « sentiment d’injustice » et être en paix à l’évocation de tels événements pour être le plus « efficace » possible.
A lire vos 2 messages, j’ai l’impression que vous voyez du positif dans toute intention et du bon dans toute raison. Qu’entendez-vous par ces jugements de valeur ? Positif et bon pour qui ?
C’est une base de la PNL : tout comportement a une intention positive. Fumer permet d’être en paix, boire de favoriser l’échange, etc.. L’intention est positive pour celui qui a le comportement, même si celui-ci peut être nocif à long terme.
Je vais essayer de reformuler vos explications comme suit :
PNL (positivité de l’intention) et CNV (positivité du besoin) se rejoignent dans l’idée que chaque être humain fait de son mieux selon son niveau de conscience.
Autrement dit, il n’existe pas de coupables absolus, mais seulement des aveugles ou des malvoyants qui, croyant toujours bien faire, ne (pré)voient pas toutes les conséquences de leurs actes, tant sur le monde que sur eux-mêmes (effet miroir).
Cette reformulation vous agrée-t-elle ?
J’adore cette reformulation…. des aveugles… concernant leurs besoins.
Oui, ma reformulation devrait ajouter qu’ils ne « voient » pas toujours leurs besoins profonds.
Mais, de toute façon, cette vision-là ne saurait leur permettre de (pré)voir toutes les conséquences de leurs actes, que ceux-ci soient constructifs ou destructeurs.
Le point commun de ces 2 facultés visuelles (portées sur les besoins et les conséquences), c’est que l’une et l’autre dépendent du niveau de conscience.
Du niveau de conscience de leurs besoins….
Il manque une précision capitale à votre propos.
Les besoins de qui ? :
– Leurs besoins égoïstes ?
– Leurs besoins + ceux de leurs semblables ?
– Leurs besoins + ceux de tout l’écosystème ?
Les besoins sont toujours personnels et ne sont jamais contradictoires (ni égoïstes) avec ceux d’autrui. Au niveau de l’écosystème, on est plutôt dans l’objectif commun décrit en sociocratie, qui tient compte des besoins et des objectifs de chacun.
Avez-vous sondé le monde entier pour détenir la preuve de votre assertion universalisante ? Sinon, il s’agit là d’une croyance, voire même d’un dogme.
Vous avez un contre exemple ?
Je vous ai posé une question à laquelle vous vous gardez bien de répondre. En ce qui me concerne, Je perçois en moi-même l’existence de besoins égoïstes. Mais je ne saurais projeter mon propre cas sur tous les autres.
Toujours pas de contre exemple ? C’est un principe de base en PNL et en CNV et je n’ai trouvé aucun contre exemple aujourd’hui.
Comment ça, pas de contre exemple ? Je vous ai donné le mien.
Quel besoin ?
Pour vous aider à mieux comprendre mon propos sur les besoins égoïstes et non égoïstes, j’ai le plaisir de partager avec vous la réponse d’un communicant non violent. Il me répond spécifiquement sur les besoins non égoïstes, tels qu’ils apparaissent chez François d’Assise et chez toute personne qui, en se sachant aimée parfaitement par l’Amour divin et en élargissant le cercle de sa conscience, dépasse son besoin de s’aimer elle-même et d’être aimée par ses semblables : « Ce que tu cites se nomme les besoins ontiques. Lorsque ceux-ci sont comblés, les besoins d’appartenance ou d’estime ne sont plus indispensables et l’individu se déploie selon l’inspiration qui le traverse. Il devient l’instrument de Dieu ou de l’Univers ».
J’ai du mal à voir les besoins évoqués : amour de soi, appartenance et « devenir instrument de Dieu » ? Ce débat philosophique et peu concret me dépasse. J’ai besoin de clarté et de légèreté.
Inclure dans sa vie l’Amour Universel, la Nature et/ou tout l’écosystème donne lieu à une orientation différente des besoins.
Par exemple, lorsque je ressens cet Amour, le besoin et le plaisir de manger ne sont plus une fin en soi. Dans cet état de conscience expansionné, je mange parce que je sais qu’en restant en vie, je vais pouvoir apporter ma contribution au monde.
C’est comme l’argent, on peut en faire un objectif purement cumulatif ou un moyen vital permettant de continuer à rendre service.
Le besoin de m’aimer et d’être aimé par mes semblables m’apparaît comme une stratégie qui s’efface dès lors que je me sens comblé directement par l’Amour lui-même, à la source de mon besoin fondamental.
La hiérarchie des besoins est personnelle. Pour vous, vous mettez cet « Amour universel » tout en haut.
Oui, André Comte-Sponville (qui est athée) voit aussi dans l’Amour Universel, le roi des vertus.