Cette question peut être utile quand vous êtes en face de quelqu’un en colère.
Elle permet de revenir dans la réalité de comprendre éventuellement que la personne en colère a un être humain en face d’elle. Nous avons pu l’expérimenter dans un jeu de rôle dans un groupe de pratique CNV.
Le contexte
Un homme est parti suivre un séminaire d’une semaine qu’il a beaucoup apprécié. Quand il revient chez lui, sa femme est en colère contre lui, ayant dû se débrouiller seule pour réparer une fuite d’eau.
Le dialogue initial
La femme : tu m’as laissé tomber. La salle de bain était pleine d’eau et il était impossible de te joindre.
L’homme : je suis désolé…
La tendance est alors de se battre la coulpe ou de se justifier. Oubliez et soyez bienveillant avec vous-même ou avec autrui.
Le dialogue revisité
La femme : tu m’as laissé tomber.
L’homme : tu aurais eu besoin de soutien ? Maintenant, qu’est-ce qui te ferait du bien ?
La femme : Je me suis sentie seule impuissante. Je ne savais pas à qui téléphoner. J’ai besoin de me sentir en sécurité, d’une présence rassurante.
L’homme : tu aimerais être soutenu, même quand je ne suis pas la ?
La femme : j’ai à la fois besoin de soutien et d’autonomie. Je suis aussi en colère contre moi.
L’homme : tu aimerais aussi pouvoir te débrouiller même quand je ne suis pas là ?
La femme : oui, c’est cela.
L’homme : je te propose de faire la liste de ce qui peut se passer pendant l’absence. Ainsi, nous pourrions anticiper tous les deux. Es-tu d’accord ?
La femme : oui, je suis d’accord.
L’homme : j’aimerais maintenant te parler du séjour que j’ai pu avoir et qui m’a fait beaucoup de bien. J’aimerais aussi pouvoir exprimer la gratitude que j’ai envers toi qui m’a permis d’avoir ce séjour enrichissant.
Que dire face à une personne en colère ?
Ensuite, nous avons exploré les différentes pistes pour répondre à quelqu’un en colère. Il est ainsi apparu dans le dialogue précédent, que la femme avait du mal à demander du soutien à son mari et c’est pour cela qu’elle est en colère. C’est la colère de l’enfant envers ses parents qui pensent que les parents doivent tout deviner et cette dynamique est très courante dans la relation de couple.
Nous avons ainsi testé les deux réponses suivantes « tu veux me demander quelque chose ? » Et « tu as besoin d’aide ? » La première question semble plus efficace. Elle précise l’intention de la personne en colère. Elle méta communique.
Pour aller plus loin
Deux livres de Marshall Rosenberg :
- Les ressources insoupçonnées de la colère : Approche de la communication non violente
- Nous arriverons à nous entendre ! : Suivi de Qu’est-ce qui vous met en colère ?
Malheureusement, la plupart du temps, les livres parlent de comment maîtriser sa colère, mais pas comment réagir face à la colère d’autrui. Si vous avez des idées, laissez-moi un commentaire.
il me semble que quand la meta communication dont tu parles
est exprimée à la forme interrogative , elle s’apparente à de l’empathie ou de la bienveillance , par contre quand elle est exprimée sous forme affirmative , elle est délicate à utiliser
et peut amplifier un conflit
je prends un exemple : dire a quelqu’un « tu es jaloux »
est de la meta communication risquée meme et à plus forte raison si c ‘est vrai.
Patrick « tu es jaloux » n’est pas de la métacommunication, mais un jugement… qui est en effet fort risqué.
une explication franche entre protagonistes peut peut-être
avoir du bon mais ce n ‘est pas une communication non violente
et , comme tu dis ,c’est risqué. Mais l’absence d’explication est probablement tout aussi mauvais.
Patrick, la communication bienveillante commence par « je ». La méta-communication communique sur la communication.
Différencie aussi « naturel » et « franc » et « image amie » et « image de protagonistes ».
Je vais pondre un article sur la méta-communication afin que ce soit plus clair.