Quand une personne s’indigne et vous culpabilise en vous reprochant un comportement passé, cherchez et clarifiez la règle dont il est prisonnier.
Voici un exemple touchant la sexualité.
Le stimulus : « laisse-moi m’occuper de la sexualité de mon fils »
Un enfant de 4 ans, après avoir vu le film Titanic, demande à son père de « revoir la femme nue ». Sa tante lui demande le lendemain « T’as bien aimé la scène avec la dame nue ? » Et le père lui répond « laisse-moi m’occuper de la sexualité de mon fils ».
Un dialogue bienveillant :
Il a été impossible, dans un premier temps, que la concernée lâche son chacal. Elle avait tendance à revenir dans le passé « je n’avais pas envie. En fait, j’avais besoin de préserver mon temps. J’étais tellement abasourdi que enfin, il n’y avait rien qui sortait. J’ai dit : tu peux peut-être lui acheter des livres adaptés à son âge. » De plus, le sparring beau-frère avait du mal à être bienveillant envers elle ou envers son personnage. Voici un extrait du dialogue…
- Tante: c’était pour rire, je pensais qu’il allait rigoler que le gamin. Il va être content.
- Beau frère : C’est son éducation, c’est moi qui m’en charge. Après recentrage sur le rôle empathique du partenaire… As-tu besoin de clarté ?
- Tante : j’avais besoin de légèreté. Surtout, je trouvais que c’était malveillant de sa part.
- BF : as tu besoin de bienveillance ?
- Tante : oui et de respect mutuel. Parce qu’il m’engueulait, il a haussé la voix, et enfin j’avais l’impression qu’il allait me frapper. J’ai besoin de bienveillance et de sécurité émotionnelle.
- BF : Ce n’est pas à moi de te l’apporter. (Le protagoniste a du mal à girafer). L’éducation de mon fils passe avant.
- Tante : il a besoin de contrôle. (Ce besoin est un besoin de s’accepter tel que l’on est, d’accepter ses erreurs passées ou de confiance dans la vie pour accepter les erreurs à venir).
- BF : j’ai besoin de transmettre « ce que je suis » à mon fils. C’est au père de s’occuper de la sécurité du fils.
- Tante : donc si j’ai bien compris ta règle, il n’y a que le père qui puisse s’occuper de la sexualité de son fils.
- BF : oui, je veux que cela reste en mes mains.
- MD : as-tu besoin d’avoir confiance dans la vie ?
- BF : oui.
- MD : Il veut verrouiller l’éducation de ses enfants parce qu’il a peur qu’il leur arrive des trucs si la belle-sœur leur raconte des histoires.
- Tante : j’aurais aimé la connaître avant, je la découvre maintenant. (elle retourne encore dans le passé. Son besoin actuel est un besoin de clarté). Je suggère à la tante de montrer le besoin de faire confiance dans la vie en disant « Moi, j’ai confiance en la vie. Je pense que mes enfants auront assez de ressources pour se débrouiller tout seuls, même si toi, tu leur racontes des trucs. » A partir de quel âge je peux leur dire ce que j’ai envie de leur dire ?
- BF : quand ils seront majeurs et vaccinés
- Tante ; Bon, ben, au moins, c’est clair. Je suis déçue. J’aurais aimé avoir des relations authentiques avec tes enfants. Je reconnais que tu as cette règle.
Et nous avons arrêté ici, sans chercher de solution remplissant les deux besoins….
En résumé, clarifier la règle
Nous avons un besoin de clarté d’un côté et de confiance dans la vie de l’autre. Dans ce dialogue, la protagoniste a du mal à revenir dans le présent et le partenaire a du mal à être empathique avec elle. Cela demande beaucoup de pratique et c’est l’intérêt des groupes de pratique.
- Il est essentiel d’avoir de l’empathie pour le « méchant » et il a été difficile ici au faux beau-frère d’avoir de l’empathie pour son personnage en disant « il est psychorigide ». Il a fallu le recadrer plusieurs fois pour qu’il soit authentique, sans jugement envers lui-même.
- La protagoniste avait tendance à revenir dans le passé et à se justifier il était essentiel qu’elle revienne dans le présent pour connaître son besoin de clarté sur la règle.
Quand une personne reste fidèle à sa règle, il manque d’empathie pour lui et pour autrui, il devient inhumain et à du mal à ne pas se sacrifier au nom de la règle de son groupe.
Que pouvons nous faire dans ce cas ? Rester zen, s’en tenir au présent et clarifier la règle semble être un premier pas.