Un Sauveur, quand il est « moralisateur » et veut être blanc comme neige, critique un « Persécuteur » pour un comportement passé où il a enfreint une règle d’appartenance.
Nous avons vu deux fois cette dynamique lié au triangle dramatique dans nos derniers groupe de pratique et la conclusion était que le persécuté a besoin de clarifier la règle. Et le Sauveur ? Quel est son besoin ? Que transporte-t-il dans sa besace qu’il ne veut pas voir ?
La sexualité du beau-frère
Dans notre premier cas, la sexualité du neveu, la règle du Sauveur était « Tu ne pourras parler de sexualité à mon fils que quand il sera majeur et vacciné ». Cela signifie que le Sauveur se sent coupable si quelqu’un aborde ce sujet, qu’il n’est pas en paix. Un jeu de rôle a permis de poursuivre la communication ainsi :
- Te sens tu coupable d’aborder ce sujet ? Oui.
- Y a t il quelque chose qui s’est passé dans ta vie sur ce sujet ? Oui, mais je ne préfère pas en parler.
- As-tu du mal à rester en paix quand tu y penses ? Oui.
- Aimerais-tu penser que tu as fait du mieux que tu as pu ou que tu fais du mieux que tu peux aujourd’hui ? Oui.
Ainsi, le sauveur reproche à autrui ce qu’il n’ose faire lui-même.
En conclusion : appartenance et innocence
La règle d’appartenance permet à celui qui la respecte de se sentir innocent. Elle sert de prétexte au Sauveur d’exclure avec bonne conscience une personne qui ne la respecte pas.
Cette innocence remplit un besoin de « s’accepter tel que l’on est », d’accepter d’être humain et faillible. En étant intransigeant avec soi, le sauveur ne sauve que sa bonne conscience pour persécuter autrui.
Pour aller plus loin
Des réflexions de Bert Hellinger sur ce sujet :
- Conscience et appartenance.
- La bonne conscience
- Bonne et mauvaise conscience
- Le rôle de la conscience
Si vous avez des remarques, laissez-moi un commentaire.