Quand un événement de la journée est vécu désagréablement, la Communication NonViolente nous propose de célébrer le besoin insatisfait.
C’est ce que nous avons expérimenté lors de notre dernier groupe de pratique…
Les besoins insatisfaits
Dans l’exercice proposé, une personne exprimait un événement avec lequel il n’était pas en paix. Chaque participant lui proposait alors un besoin insatisfait. J’avais complété l’exercice en demandant à chaque participant de faire une pause de 10 secondes avant de répondre. Voici les événements, les besoins et des remarques personnelles. Les besoins qui résonnaient le plus pour la personne ayant vécu l’événement sont en gras.
- Je suis énervé quand quelqu’un me démarche au téléphone et répète constamment son script : considération, connexion, confiance, temps. La réponse suggérée fut : « j’ai vraiment besoin de considération. J’aimerais d’abord échanger avec vous avant que vous ne me proposiez vos services ». A tester…
- Je ne me sens pas bien quand je vois une personne avec laquelle j’ai travaillé : amour, connexion, harmonie, paix. Pour moi, l’amitié consiste à garder vivante la relation même après des conflits importants.
- Je ne sais pas quoi faire avec une personne dont le comportement me dérange : espoir, créativité, respect mutuel. L’espoir que la situation peut changer. Il est plus simple d’avoir comme intention le fait d’avoir un échange avec cette personne afin qu’elle comprenne la beauté d’un besoin insatisfait.
- Une amie m’a dit « ça va mieux ? » : empathie, soutien, clarté. « ça va ? » est une question très violente dans la communication bienveillante car elle ne favorise pas la connexion. Vous avez un article sur ce sujet vu par Bert Hellinger. Marshall Rosenberg pense que la question « pourquoi ? » est la plus violente.
- Le bavardage m’insupporte : sens, silence, préserver son temps, considération. Le silence permet de se reconnecter à soi, de donner du sens.
- J’étais en colère, j’avais peur d’aller vers un conflit et j’ai écourté la visite avec une personne qui voulait me convaincre de son point de vue, que je dépense de l’argent pour son association au Togo : sécurité émotionnelle, autonomie, liberté, respect mutuel. La personne s’est ensuite sentie soulagée de pouvoir exprimer sa peur.
- Suite à un examen de santé, je me suis sentie tout embrouillée vis-à-vis de moi-même et de mes parents : être en paix avec sa mort, protection, réconfort, soutien. Le besoin d’être en paix avec sa mort est sûrement un besoin de paix existentielle.
Vous pouvez évidemment avoir un besoin différent à remplir dans une situation analogue. La hiérarchie des besoins est différente chez chacun de nous.
Pour aller plus loin
Deux livres conseillés :
- La communication non-violente au quotidien de Marshall Rosenberg : un livre de base sur la CNV écrit par le fondateur.
- Transforming Your Self: Becoming Who You Want to Be (English Edition) : un livre en anglais de Steve Andreas, un spécialiste de la PNL sur l’image de soi.
Si vous avez des remarques, laissez-moi un commentaire.
« Je » c’est qui ? C’est l’âme ou l’esprit qui parle ?
Je ne comprends pas la question. Quel « je » ? Dans quelle phrase ?
« Je » ne sais pas quoi faire avec une personne dont le comportement me dérange
âme ou esprit ? La plupart du temps, c’est l’esprit qui parle…
Bonjour Michel, merci pour l’article sur la célébration des besoins insatisfaits. Pour moi je croyais qu’après avoir reconnu ces besoins il y avait un geste symbolique à faire pour se soigner
Oui, vicky, tu peux en profiter pour le célébrer. Dans notre groupe, nous faisons s’exprimer les différents participants sur leurs stratégies pour le satisfaire. Il y a un article où nous avons célébré le besoin d’intimité.