Les objections

J’ai du mal à réagir aux objections quand elles viennent en rafale.

Des scuds

Alors, nous nous sommes amusés à en émettre lors de notre dernier groupe de pratique de CNV, pour trouver les besoins cachés derrière ces objections.

Des exemples d’objections et de besoins

Comme les premières réactions étaient légères, nous avons demandé 3 objections (O) en série suite à une déclaration (D).

Les longues séances de CNV

D : j’aime bien les séances de CNV car des personnes y assistent et c’est très varié.

O : oui mais, je trouve cela un peu long.

D : tu as besoin de légèreté ?

O : oui et toi de prendre du plaisir ?

Le timing des soirées CNV

Nous insistons sur les oui, mais.. en distillant des « je ne sais pas »

D : je trouve impeccable le timing des soirées CNV.

O : oui, mais ce serait mieux plus tôt !

D : Tu aimerais plus tôt ?

O : oui, mais pas trop tard non plus !

D : tu voudrais à quelle heure ?

O : je ne sais pas.

Le « je ne sais pas » est un appel de connexion à soi. C’est logique quand l’objection est automatique, la connexion à soi se rompt.

Quelle chaleur agréable

D : cette chaleur est agréable…

O : oui, mais ça dépend de comment tu t’habilles.

D : si tu mets une robe légère, ça le fait.

O : oui, mais je n’ai pas forcément envie de robe.

D : c’est agréable d’être dehors, j’aime bien.

O : peut-être qu’on n’est pas pareille.

Le besoin de O est de se sentir exister.

J’aime le chocolat suisse

O : oui, mais ça fait grossir.

D : quel plaisir immense !

O : oui, mais il faut faire attention à sa santé.

D : nous n’avons pas les mêmes valeurs.

Le besoin de O est de se sentir en sécurité et le besoin de D est de la légèreté.

J’aime bien courir sous la pluie

O : oui, mais c’est le meilleur moyen de choper la crève.

D : j’aime bien avoir des sensations nouvelles.

O : comme être au fond de son lit avec de la fièvre .

D : cela n’arrive pas à chaque fois.

O : oui, mais une fois suffit.

Le besoin de O est un besoin de contribuer au bien-être d’autrui et de D est un besoin de célébrer la vie. D pensait « il a peur pour tout » et se sentait bien.

Les réunions sont trop tôt

O : oui, mais ça permet de travailler l’après-midi.

D : j’aurais besoin de démarrer plus tard.

O : oui, mais elles finiraient plus tard.

D : ce serait plus simple pour ma vie de famille.

O : oui, mais de temps en temps.

Le besoin de O est de « corriger ce qu’il disait car j’avais du mal face à ses affirmations », donc de se sentir exister et le besoin de D est un besoin de connexion.

La nature est vraiment belle.

O : oui,n mais il fait très chaud.

D : les soirées sont douces et j’aime bien la chaleur sur la peau.

O : Moi, ça m’empêche de dormir la nuit.

Le besoin de O est un besoin d’exister.

En conclusion, l’objection est souvent une plainte déguisée

Comme toute plainte, l’objection dénote surtout un besoin de se sentir exister. Quand elle est conseil, c’est un besoin de contribuer au bien-être d’autrui qui peut entraver un besoin de connexion.

Comme le dit Marshall : « Empathizing with someone’s ‘no’ protects us from taking it personally » et « connect before you correct ».

Si vous avez des remarques, laissez moi un commentaire.

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